Avec l’entrée en vigueur de la F-GAS III, l’accélération de la baisse des quotas est actée depuis le 1er janvier 2025. Cette nouvelle donne oblige nos entreprises à s’adapter et à revoir leurs pratiques pour aller très rapidement vers des fluides à bas Potentiel de Réchauffement Planétaire (PRP).
Depuis plusieurs mois, le SNEFCCA, va à la rencontre des installateurs en région pour expliquer et vulgariser la nouvelle version de la F-GAS. Sans aller dans le détail des futures interdictions, il est important de se concentrer sur les échéances immédiates et de prioriser les actions notamment sur la disponibilité future des fluides.
Le Règlement Européen RE 2024/573 vient en effet remplacer la version 2014 (RE 2014/573) et établit de nouveaux quotas de mise sur le marché de ces produits (voir P.J.).
Le principal enseignement à retenir, bien plus que les futures interdictions de mises sur le marché de matériels, est une baisse des quotas rapide et sans transition qui va se manifester par une raréfaction des fluides HFC dans les prochains mois.
Optimiser la récupération des fluides à haut PRP
La réduction de mise sur les marché à laquelle les fluides sont soumis va obliger les installateurs à accentuer leurs bonnes pratiques de récupération, recyclage et régénération. Le temps de l’abondance en fluide frigorigène étant révolu, tout reliquat de fluide frigorigène doit être optimisé et valorisé au maximum pour garantir la pérennité du parc installé.
Par ailleurs, dans cette optique, toute opération d’appoint par un autre fluide dans des installations existantes doit être proscrite pour permettre un recyclage ou une régénération du fluide frigorigène qui pourra ainsi être réutilisé et participer à la pérennité du parc d’installations.
Afin de maintenir durablement les installations et repousser leur obsolescence règlementaire, l’installateur peut également aller au-delà des exigences légales. Cela signifie augmenter la fréquence de contrôle d’étanchéité ou installer des systèmes permanents de détection de fuites sur les installations non soumises à cette obligation.
Rappelons que selon l’enquête de Branche 2024*, les contrats de maintenance ne représentent que 14,5% de l’activité des installateurs, ce qui montre que cette pratique peut encore progresser.
*Enquête de branche des Entreprises du Froid, des Equipements de Cuisines Professionnelles et du Conditionnement de l’Air. Données 2023. Xerfi.